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Oxyane améliore ses résultats notamment grâce à la diversification

"Les filières à valeur ajoutée ont pesé un quart des tonnages sur la campagne", avance Jean-Yves Colomb (à d.), président d'Oxyane, lors de la conférence de presse tenue avec Georges Boixo (à g.), directeur général du groupe coopératif.

Le groupe coopératif rhônalpin a présenté un bilan 2023-2024 plutôt rassurant lors d’une conférence de presse, mardi 18 février.

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Malgré le contexte économique et climatique compliqué de l’exercice 2023-2024, le groupe coopératif Oxyane s’en sort bien : le résultat d’exploitation s’est redressé de près de 11 millions d'euros (M€) pour atteindre 0,2 M€ en fin d’exercice et l’Ebitda a progressé de 10,8 M€ jusqu’à 15,9 M€. Une performance due « en grande partie à la contribution des métiers de diversification », reconnaissent ses dirigeants, qui tenaient une conférence de presse au siège de Genas (Rhône), mardi 18 février.

Maintenir la collecte en bio

Le pôle végétal (collecte, appro, agronomie) explique encore près de la moitié du chiffre d’affaires total de 709 M€. La collecte 2023 s’est élevée à 615 560 t et, pour la première fois, celle de l'été a surpassé celle de l’automne, marquée par la chute des volumes de maïs. Les filières bio ont souffert : 100 000 t de blé bio n’ont pas trouvé de débouchés. « Nous avons fait le choix de maintenir notre collecte bio, indique le président Jean-Yves Colomb. Chez nos adhérents, environ 1 500 ha, soit 20 % de nos surfaces de grandes cultures bio, ont été déconvertis. Mais aujourd’hui les bio ont retrouvé de l’espoir et ont envie de poursuivre. »

Au total, les filières à valeur ajoutée – dont la bio – ont pesé un quart des tonnages sur la campagne. Elles se diversifient aussi avec la renaissance d’une filière tabac (35 producteurs) et le développement d’une filière PPAM (12 producteurs).

Succès pour la nouvelle usine de trituration

À la croisée des pôles végétal et animal, la mise en route d’une usine de trituration de soja en Isère a marqué 2024. Les résultats sont au-delà des attentes : « La qualité des tourteaux est top avec 48,8 % de protéines, et nous atteindrons 22 500 tonnes triturées dès la première année », se félicite le directeur général, Georges Boixo. « Nous travaillons à établir des contrats pluriannuels pour fidéliser nos fournisseurs de soja, enchaîne son président. Mais nous ne sommes pas inquiets : nous aurons les hectares et les volumes. »

Des revenus non météo-dépendants

À côté des métiers traditionnels, les activités de diversification prennent de l’ampleur. C’est le cas du pôle Œufs (144 M€ de CA), que la coopérative veut continuer à développer pour offrir à ses adhérents des revenus complémentaires « non météo-dépendants ».

D’autre part, l’accompagnement des projets individuels relatifs aux énergies renouvelables, qui s’est déjà renforcé avec la création de la filiale Solasun en 2023, fera l’objet d’un nouveau pôle métier dédié à l’énergie dès l’exercice 2024-2025. « Malgré l’inconstance réglementaire, nous sommes convaincus qu’il faut renforcer nos compétences sur ces métiers car l’énergie est au cœur de l’agriculture et l’agriculture au cœur de l’énergie », a argumenté Georges Boixo.

Objectif : 150 agriculteurs en agroécologie

L’exercice 2024-2025 sera également marqué par le lancement officiel de la démarche O’trement qui vise à accompagner la transition agroécologique des adhérents. La phase de recrutement des agriculteurs volontaires est en cours. « Nous espérons en avoir 150 dès la première année, et nous avons déjà réuni le budget pour les accompagner », indique le directeur.

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